Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 00:57

http://fr.web.img1.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/91/23/74/20136297.jpg

Qui a dit que la fin du monde serait malheureuse ?

 

Synopsis :

Un astéroïde s'apprête à s'écraser sur Terre. L'humanité n'a plus que trois semaines à vivre. Penny et Lodge, voisins, chacun seul pour vivre leurs derniers instants, décident de s'entraider : elle souhaite retourner auprès de sa famille, tandis que lui veut retrouver son premier amour de jeunesse...

 

Mon avis :

Le postulat est quand même très riche : que fairiez-vous s'il ne vous restait plus que trois semaines à vivre. Dès les premièresminutes du film, la question affleure. Certains se suicident, d'autres préfèrent faire la fête et tenter toute sortes d'expériences inédites. D'autres encore continuent leur vie comme si de rien n'était. Une chose est sûre pour tous : personne ne veut finir seul.

Si le thème de la peur face à la solitude est clairement mis en avant comme sujet, ce qui l'est moins c'est le traitement que souhaite en faire la réalisatrice. Au début du moins... Des scènes de fêtes vulgaires, des morts violentes, des gens qui s'aiment, des gens qui se quittent... Est-on dans une comédie ? dans une satire sociale ? dans un drame ? Le personnage de Lodge incarné par un Steve Carrel très sobre, erre au milieu de ce mélange de scènes aux tons différents, leur conférant une aura désabusée qui, si elle permet de maintenir une unité dans ce commencement, ne suffit pas à faire rentrer le spectateur dans le film. Même lorsqu'il rencontre Penny, excentrique Keira Knightley, on a du mal à accrocher à ce tandem, tant on a du mal à savoir ce qu'il est réellement censé raconter. On devine une histoire d'amour, certes, mais de quoi veut-elle parler ? Cette fin du monde finalement, n'est-elle qu'un prétexte, un arrière-plan arrangeant pour une comédie romantique ? Ou bien cache-t-elle une réflexion plus intéressante ?

Toujours est-il que nos deux héros finissent par quitter la ville. Le film prend alors la forme d'un road movie avec ses inévitables rencontres étranges, et points d'étape représentant une évolution dans le parcours des personnages. C'est plaisant à regarder. Malheureusement, le spectateur a un peu le sentiment de rester sur le bord de la route.

Et puis soudain, à mi-chemin, quelque chose se produit. Un miracle ?

Penny pleure au téléphone, en parlant à ses parents. Le coeur se serre, et on comprend une chose : on a quitté le bas-côté pour rejoindre le voyage. On ne se contentera plus d'observer les évènements, on les vivra. Leurs joies se feront notre. Et nos larmes se mêleront aux leurs. On comprend autre chose : il ne fallait pas se perdre dans les divers détours stylistiques et scénaristiques empruntés par la réalisatrice. Le film ne désire que parler de la peur de la solitude face à la mort. Ainsi qu'on l'avait pressenti.

Pourquoi vivre à deux ? La réponse vient du ciel : un astéroïde risque à tout temps de s'écraser sur Terre. Il est alors terrifiant de penser que l'on va mourir dans l'indifférence général. Alors, on veut partager sa vie avec quelqu'un, pour être plus fort face à la mort. Mais cette force ne peut venir que de l'union. Pas seulement de l'union physique, mais de celle des coeurs. On peut passer sa vie à chercher son âme soeur. On peut même se tromper. Il suffit néanmoins qu'elle surgisse à la dernière minute, et rien n'aura été vain.

Tel est le propos de Jusqu'à ce que la mort nous sépare. Une histoire d'amour qui nous parle de l'Amour. Si on peut regretter le début cahotique, qui aligne finalement les passages apocalyptiques obligés d'un film de fin du monde rendant flou son propos, on ne peut qu'être séduit par la réfléxion qui se dégage. Un film maladroit, mais tellement touchant. Que son dernier plan, tout juste magnifique, fait basculer dans le beau.

 

Ma scène culte :

La scène où Penny téléphone à ses parents. La scène démarre pourtant maladroitement. On découvre des personnages bizarres qui croient qu'ils survivront dans un abri anti-atomique avant de constituer l'humanité du futur. Filmé de façon abrupte, on apprend que Penny peut téléphoner. Keira Knightley saisit le combiné, et à l'autre bout du fil, sa mère répond. La scène peut alors s'envoler. Tout le long, on ne sait pas ce qu'elle entend, mais on peut voir le visage de l'actrice saisie d'une émotion forte qu'elle tente de contenir tant bien que mal. Elle veut rire et pleurer à la fois. Elle est heureuse de savoir sa famille saine, et triste de la savoir loin. Un grand moment d'émotion. Il faut d'ailleurs rendre honneur à Keira Knightley, qui est sans aucun doute la meilleure actrice du film (hommes et femmes confondus). Elle est d'une justesse constante; ses sourires vous illumine un plan mieux qu'un rayon de soleil; ses larmes vous serrent le coeur plus fort qu'un éteau. 

Partager cet article
Repost0

commentaires

T
ULTRA GAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAY !<br /> http://2.bp.blogspot.com/--sVOJzWnqfs/T8Vq3lmaM5I/AAAAAAAAA8M/sbC4R73_jf4/s1600/GAYY.jpg
Répondre
V
J'étais au cinéma ce soir justement avec mes enfants (voir Total Recall, dans un tout autre style) et ce film sur le programme m'a tenté. J'aime bien ce genre d'histoire...
Répondre

Présentation

  • : Studio M91
  • : Un petit blog sans prétentions, pour partager mon avis sur les films qui m'auront marqué, en bien ou en mal (surtout en bien, comme vous pourrez le constater).
  • Contact

Recherche