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24 août 2008 7 24 /08 /août /2008 19:41

Christian Slater. Lions Gate Films Inc.

Bouh, j'ai peur !

Synopsis:

L'ancienne civilisation des Indiens Abkanis croyait en l'existence d'un monde des ténèbres, séparé du leur par une porte. En ouvrant cette porte, les Abkanis disparurent à jamais, ne laissant derrière eux que quelques mystérieuses reliques. De nos jours, le bureau 747, une organisation ultrasecrète, s'est donné pour mission de retrouver ces reliques. Edward Carnby, ancien agent du Bureau, recherche les reliques pour son propre compte, souhaitant comprendre ce qui lui est arrivé dans son enfance, à lui et aux autres orphelins, emmenés par des hommes mystérieux. Mais l'avènement des ténèbres pourrait être plus proche qu'on ne le croit.

Mon avis:

Je n'ai encore jamais traité d'un pur navet dans ce blog, alors je me suis dit qu'il était temps. D'autant plus que la réputation du réalisateur Uwe Boll m'a toujours fait rire. Mais bon, passons au plus important.

Ayant joué au jeu vidéo, je peux dire que ce film ne le respecte en rien. Alors que le jeu propose une histoire riche mêlant expériences malsaines, relations familiales complexes, et ambiance glauque, le film ne semble avoir retenu que le titre, et le nom des personnages. En effet, le scénario est pitoyable: tout est balancé dans les 5 premières minutes (et quand je dis tout, c'est 95% de mon synopsis !), pour ne plus bouger. On parle d'enlèvements d'orphelins ? Juste un prétexte pour pouvoir flinguer des zombies (et c'est vraiment juste ça, pas plus d'explications). Les monstres des ténèbres ? Ça change des zombies, vous comprenez, il faut varier les plaisirs. Une agence secrète ? Ça fournit les militaires pour tirer sur les méchants (ah ça ils sont bien méchants les méchants, tout en manichéisme). Donc oui Alone in the dark, c'est une grande histoire de flingues. Et moi qui ai toujours cru que la peur émergeait avant tout du sentiment d'infériorité et de faiblesse des protagonistes face à une menace inconnue ! Cependant, ne brûlons pas les étapes, on reviendra sur cette problématique de la peur (ah oui, c'est dur à saisir, mais Alone in the dark est un film d'horreur). Au final, la seule chose qui respecte bien l'univers du jeu, c'est le costume de Christian Slater, copie conforme de l'original. Dommage, c'est la seule chose qui aurait mérité d'être changé, tant le personnage fait tâche dans le décor.

D'ailleurs, parlons un peu des personnages. Psychologie détaillée, profondeur des émotions, complexité des motivations, sont les maîtres mots. Le personnage le mieux étudié étant celui d'Aline Cedrac : forte de ses 3 répliques et demi, elle n'est là que pour faire l'amour à Ed Carnby (eh oh, c'est important l'amour, en plus elle l'aime vraiment le monsieur). Pardon, je me suis trompé, les maîtres mots sont monolithiques et caricaturaux. Autre exemple : Carnby vient de tuer un zombie, qui était son ami (tiens un peu de complexité dans ce scénario). Réaction : "J'ai tué John" -"Tu n'y pouvais rien tu sais", répond Aline. Et c'est tout. Je dois reconnaître que même Vincent Vega a ressenti plus d’'émotions en tuant Marvin dans Pulp Fiction. Et les acteurs ne sont pas là pour aider. Même Christian Slater, que j'aime bien, garde ici la même expression débile jusqu'au bout. J'ai même eu l'occasion de voir le pire acteur à l'œuvre (alors qu'il n'a qu'un rôle de 3 minutes) : ce type apprend que toute son équipe est morte, et reste figé comme un ***, sans rien dire si bien que j'ai d'abord cru que le personnage était possédé par un monstre. En fait non, celui-là ne sait pas jouer c'est tout.

 

Enfin, le plus cool, la réalisation. Vous l'aurez compris, le côté film d'horreur est complètement mis de côté. On remarque que pour un film quie s'intitule "Seul dans les ténèbres", c'est drôlement bien éclairé (sûrement par peur qu'on ne remarque pas le super brushing des acteurs). La peur chez Uwe Boll se résume à un point : des lumières qui clignotent. Et pour le coup, c'est mieux qu'un sapin de Noël. On peut se dire qu'au moins, l'action est réussie. Hé hé. Le film s'ouvre la course poursuite la plus lente du cinéma, qui se suit par la baston la moins crédible (un gros bonhomme chauve, très méchant lui aussi, se retrouve à éclater la tête de Slater sur le sol, mais ayant peur de lui faire mal, il se contente de la poser par terre, puis de la relever). Enfin, s'il y a quelques bonnes musiques, force est de constater qu'elles sont très mal utilisées. Exemple : on passe d'une musique techno ridicule, à une musique d'ambiance film de sabre chinois, sans transition. Suivez la logique Uwe Boll. Mention spéciale pour la scène érotique où tout d'un coup, comme surgi de nulle part, on lance la chanson "7 seconds away", pour une durée de 5 secondes. Ça fait plus peur que les monstres, effet garanti !

 

Au final, un article très long, pour un film qui ne le mérite certainement pas, mais j'ai tellement rigolé pendant, qu'il fallait que j'en fasse part. Disons que c’'est un article pour rigoler.

Ma scène culte:

La course poursuite du début. Un gros monsieur pas beau avec des lunettes de soleil trop petite pour lui attaque Ed Carnby. Je ne savais pas qu'une course poursuite en voiture pouvait être aussi lente. En plus de l'éclatage de tête signalé plus haut, d'autres phénomènes ridicules apparaissent. Ainsi, le gros monsieur, au lieu de continuer sa poursuite s'arrête deux secondes pour attendre qu'un passant vienne afin de le bousculer. Quel timing !

 

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commentaires

M
Je m'en suis apperçu, mais j'ai aucune idée de pourquoi.
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S
Bonjour,<br /> <br /> Bah, ça fait du bien un petit nanard de temps en temps... ^^<br /> <br /> Par contre, petite question, c'est normal ou la fin de ton texte est écrite plus petite que le reste ?<br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> Shin.
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