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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 08:46

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I was made for loving you Satan !

Synopsis:

Heidi est animatrice vedette d'une radio locale de la ville de Salem. Un jour elle reçoit un vinyle d'un groupe inconnu, qui se fait appelé Lords. C'est le début d'une longue descente aux enfers...

Mon avis:

Il y a une expression qui revient souvent lorsqu'on se met en tête de critiquer certains films : "Ça ne ressemble à rien !". Souvent, c'est plutôt dans le sens "Mon Dieu que c'est laid, ça ne ressemble à rien !". À vrai dire, il y a un peu de ça dans Lords of Salem. Enfin presque. Parce qu'il faut dire que le film est constamment sur le fil entre cette première définition, et l'autre : "Je ne sais pas quoi en penser, je n'ai jamais rien vu de tel !". 

Lords of Salem est un film de sorcellerie. Attention, on parle ici de vrai sorcellerie, celle qui tâche, et qui suinte le blasphème par tous ses pores. Tous les ingrédients sont là d'ailleurs : bestiaire quasi mythologique, sorcières à poil, invocations démoniaques, bûchers et autres instruments de tortures... Je ne serais d'ailleurs pas étonné que le réalisateur Rob Zombie ait ouvert un bouquin de sorcellerie pour mieux agrémenter son film de détails sordides.

Extrêmement codifié tout cela, n'est-ce pas ? Étonnemment pas tant que ça. Au lieu d'utiliser ces éléments pour créer une structure scénaristique qui servirait de fil rouge et de garde-fous, le film choisit de s'en servir comme autant d'ingrédients pour sa propre folie. Autant vous dire que le résultat entre directement dans la catégorie "ça passe ou ça casse". Dans tous les cas, c'est indéniablement destabilisant.

Un exemple sans trop dévoiler le film. N'importe quel film d'horreur partant sur un postulat similaire à celui-ci, à savoir un personnage qui se retrouve soudainement aux prises avec des forces surnaturelles hostiles, a en général le choix entre deux options. Il peut tout d'abord choisir de dévoiler petit à petit le mystère autour des raisons qui font que notre héros est ainsi frappé par le malheur. C'est le cas du prochain Mama, ou encore de Paranormal Activity. On peut aussi citer The ring dans lequel l'héroïne est carrément journaliste et enquête pour comprendre ce qui lui arrive. L'autre option, consiste à mettre cet aspect au second plan et à se concentrer sur la survie des personnages principaux. C'est souvent le choix des films gores, comme le nouvel Evil Dead, ou encore The descent. Lords of Salem ne s'embarasse pas de choisir. Il y aura bien une enquête, mais tellement secondaire qu'on en vient à penser qu'elle n'est là que pour apporter un peu de respiration dans ce film à l'atmosphère étouffante. En revanche, notre héroïne ne fera pas grand chose pour tenter de survivre. Le film se retrouve donc totalement libre de faire ce qu'il veut.

Une fois n'est pas coutume, analysons l'image choisie pour illuster l'article. Voici donc une jeune fille maquillée comme le Joker, portant un pull rayé de prisonnier, complètement troué. Une belle imagerie de film d'horreur bien sordide. Pourtant, le décor est complètement en désaccord avec cette impression. Somptueux, chaudement éclairé, il est tout droit sorti d'un film de Sissi la princesse. La scène en devient quasiment schizophrène. Et encore, je ne vous raconte pas ce qu'il y a en contre-champs, tant cela renforce la folie qui se dégage de cette scène. Décidément, ce film se veut libre.

Cette liberté, il en profite. Certains diront peut-être qu'il en abuse. Ou qu'il ne va pas assez loin. Encore une fois, on est dans une position délicate pour juger. En effet, le montage est très particulier, coupant des scènes à des moments inattendus, ou en enchaînant d'autres qui a priori n'ont rien à voir. Et c'est sans parler des scènes d'hallucinations, véritablement hallucinatoires. Donc oui, le film est très libre. Pourtant il croule sous les références, la plus évidente étant Rosemary's baby. Une des actrices du film va même jusqu'à s'exprimer comme Ruth Gordon, qui jouait la fameuse voisine de palier de Mia Farrow. Mais ce n'est pas la seule référence. On pense beaucoup à Shining, notamment dans sa façon de placer des intertitres très utiles (Lundi, Mardi...) à n'importe quel moment. Il y a même des références aux jeux de la saga Silent Hill, avec un plan particulier de Heidi, effondrée sur un fauteuil roulant. Et on est loin d'avoir fait le tour. Donc non, le film n'est pas si libre que ça.
Personnellement, je préfère voir ces références de la même manière que les éléments des histoires de sorcellerie évoqués plus haut : des ingrédients dont le film se sert à sa guise pour mieux entretenir sa propre folie.

Néanmoins, il ne faut pas oublier que Rob Zombie s'est attaqué à un film d'horreur, au sens large du terme. La question est donc : Lords of Salem fait-il peur, oui ou non ? Incontestablement, il entretient une atmosphère malsaine à travers son éclairage vraiment remarquable, et son ambiance sonore dérangeante. On est plongé dans un autre monde. Quant au bestiaire, il est en grande partie constitué de sorcières brûlées, ou d'espèces de fantômes particulièrement gênants, dans le sens où ils mettent mal à l'aise. Le personnage de la chef des sorcières est franchement réussi et ses seules apparitions furtives dans l'appartement de Heidi suffisent à nous faire frémir. D'ailleurs Rob Zombie parvient la plupart du temps à résister à cette facilité qui consiste à lancer une musique stridente à chaque fois qu'un monstre surgit pour mieux nous faire susauter. Cet effet est certes très efficace, mais il est un peu à la peur ce que le pathos est à l'émotion : d'accord, ça fonctionne, mais c'est vraiment balourd. En résumé, je dois dire que Lords of Salem m'a fait peur...

Mais... Car il y a  un mais, en effet, et j'imagine qu'ayant lu la critique depuis le début vous vous y attendiez. Mais voilà, Rob Zombie ne peut pas se contenter de ça. Juste faire peur, c'est rentrer dans un schéma classique, et ça c'est hors de question. Donc il choisit de pousser cela jusqu'au grotesque. L'immersion du grotesque dans le monde de l'horreur renforce le malaise ambiant... tout comme il peut renforcer le ridicule. Pour ma part, je me suis senti assez mal à l'aise, tout en étant conscient du ridicule de la situation. Il faut dire aussi que j'ai vu le film seul dans un cinéma quasiment vide. Avec des amis, nul doute que certaines de ces situations auraient vite viré à la blague potache. Je pense notamment à la représentation du diable, qui ici ressemble à un membre de Slipknot qui aurait un bon ventre à bières. Et je ne vous raconte pas quand la version miniature arrive... car oui, il y a une version miniature, au sens propre du terme. 

Pourtant on reste accroché, grâce à des personnages attachants. Heidi est très réussie, et en quelques scènes au début du film, elle devient une de nos amies. Elle garantit un minimum de cohérence dans le film

J'en viens parfois à me dire que Rob Zombie avait envie d'un film de sorcières drolatique. Ce qu'il a plutôt réussi je pense. Et même si l'aspect radical de sa démarche lui vaut quelques faux pas, on ne peut qu'apprécier cet effort pour produire un film original, dans un genre qui peine parfois à dépasser la frontière de ses propres codes.

Ma scène culte:

Disons plusieurs séquences du film qui retiennent mon attention. En effet, comme l'essentiel du film se passe entre l'appartement de Heidi, et celui très étrange situé au bout du même couloir, il fallait trouver un couloir angoissant. Je n'aurais jamais cru écrire une chose pareille un jour, mais Rob Zombie filme extrêmement bien les couloirs. L'éclairage surréaliste situe le lieu hors de tout espace connu. Traverser ce couloir pour aller à la porte qui se situe au bout, c'est déjà mettre un pied en enfer. Terrifiant.

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 11:23

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-Wouahou...

- Je n'aurais pas dit mieux...

Synopsis :

Swann Valley est un trou paumé des États-Unis, qui comme beaucoup d'autres, a sa propre histoire. Une histoire faite de massacres et de beffroi qui ne donne pas l'heure. Le cadre parfait pour commencer un nouveau roman de sorcellerie. C'est ce que se dit Hall Baltimore, rendu là pour une séance de dédicace et qui se voit proposer par le shériff du coin d'écrire sur le meurtre d'une jeune fille qui vient d'être retrouvée, un pieu enfoncé dans le coeur. Mais attention à ne pas perdre de vue la frontière entre fantaisie et réalité...

 

Mon avis :

Avec Twixt, Francis Ford Coppola a réalisé un film fantastique. Et plus que cela... Il a aussi réalisé un drame à teneur autobiographique. Et plus que cela... Enfin, il a réalisé une réflexion sur la création artistique. Et plus que cela...

Twixt démarre simplement, modestement. La voix-off rauque et glauque à souhait de Tom Waits nous raconte les légendes qui entourent la ville de Swann Valley, tandis que la caméra s'attarde sur les rues désertes, un vieil hôtel abandonné, ou un groupe de jeunes gothiques solitaires. Classique. Trop classique ? 

Des meurtres étranges. Des forêts sombres. Des jeunes filles aux allures fantomatiques. Ambiance mystérieuse garantie. Facile. Trop facile ?

Et soudain on se réveille, en même temps que Hall, héros du film et massif Val Kilmer. Non Coppola n'a pas perdu la main, et non, il n'est pas parti en roue libre, grisé par son autonomie durement acquise. Depuis le début le sujet est maîtrisé, et ce que l'on prenait pour une mise en scène légère, voire simpliste n'était que poudre aux yeux. À partir de ce moment là, tout est clair : Twixt va osciller entre rêve et réalité pour mieux nous plonger dans son atmosphère fantastique.

Vous avez dit atmosphère ? Une attention d'orfèvre a été portée à l'esthétique du film afin de lui conférer une véritable ambiance, balançant au gré des évènements entre mystère et onirisme. Prenez ces scènes nocturnes, recouvertes d'un filtre bleuâtre, d'où éclatent seulement la lueur jaune d'une lanterne, la peau blanche d'une jeune fille, et les rouges, ces rouges toujours sanglants, qui parsèment les lieux, ici et là. Est-on vraiment réveillé ? Allez savoir. Le cinéaste n'a pas peur d'emprunter la structure décousue des rêves pour renforcer l'étrangeté de ces scènes. Impossible de se repérer dans l'espace. Clignez seulement des yeux, et vous avez l'impression que les personnages ont changé de place. Impossible de se repérer dans le temps également. Au centre de cette ville il y a un beffroi à 7 horloges qui donnent toutes une heure différente.

Vous avez dit fantastique ? Ce mot prend ici tout son sens : à aucun moment on ne sait dire si les évènements auxquels on assiste ont une réalité quelconque. Croit-on voire une jeune vampire, que l'on se rend compte qu'elle n'était qu'une apparition furtive au détour d'un songe. Pense-t-on dialoguer avec un esprit, que l'on se prend à se demander si quelqu'un truque le jeu. Et ces jeunes qui traînent au bord du lac, à réciter du Baudelaire en écoutant du métal : gothiques rebelles, ou vampires conformistes ?

Twixt, quintessence du gothique et de l'horrifique ? Coppola le refuse, veut emmener son film plus loin. Le genre qu'il a choisi est un écrin qui lui permet de développer des thèmes plus personnels et plus profonds. Magnifique, certes, mais écrin quand même. Son détachement vis-à-vis du fantastique transparaît à travers l'humour distillé tout le long du film.

Au centre de Twixt, il y a l'histoire d'un homme qui cherche à exorciser son passé. Un homme qui a perdu un enfant dans un accident tragique, et qui continue de se le reprocher. C'est homme, c'est le  héros, Hall. Mais c'est aussi le cinéaste. Quelqu'un qui passe derrière la caméra, pour mieux dévoiler le tourment qui le déchire de l'intérieur. Et de ce tourment naît un film, qui se vit comme une oeuvre d'art.

Comment l'œuvre d'un artiste fait-elle écho à son expérience personnelle ? Comment peut-il se servir de son vécu pour créer ? C'est la question qui surgit finalement, portée par le personnage d'Edgar Alan Poe, poète de la mort qui a également connu la perte d'un être cher. Il devient le compagnon des escapades nocturnes de Hall, son guide et son confident. Leur relation devient le moteur de la réflexion du cinéaste.

Twixt surprend, bouleverse et fait réfléchir. Twixt est certainement l'un des meilleurs films de 2012.

 

Ma scène culte :

Le dialogue entre Hall et Edgar Poe, dans lequel ce dernier explique le processus qui l'a amené à écrire son poème "The raven". La scène se passe dans un rêve, et se déroule comme dans un rêve. Quelques touches de rouge, la lueur de la lanterne. Les personnages qui changent de place sans que l'on s'en rende compte. Un régal.

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 05:05
Paramount Pictures France
Allo maman ? Fantôme!
 
Synopsis: 
Ray et Christie viennent d'emménager dans une nouvelle maison, avec leur fille adolescente et leur fils, encore bébé. Mais très vite, des phénomènes étranges se déroulent.

Mon avis:

On peut se poser la question de l'intérêt de donner une suite à un film d'horreur à succès. Après tout, une fois la surprise passée, ce sont les mêmes ficelles que l'ont retrouve, et si elles fonctionnent, on ne peut s'empêcher de garder un arrière-goût gênant de déjà-vu. Qui se souvient de Blair Witch 2 ? Rec 2 défoule bien, mais n'effraie pas. Et on n'évoque pas les suites de L'exorciste. Même si les films ont des qualités, ils restent des suites dans notre esprit.

Paranormal activity 2 n'échappe pas à la règle. Alors oui, le film fait peur. Oui on sursaute, voire même on saute carrément. On salue le réalisateur qui a tenté de surprendre le spectateur (du moins sur la fin), en proposant de nouvelles péripéties : un exorcisme filmé à la Rec (joli clin d'oeil), des attaques en plein jour parfois inattendues, et une tentative de donner une histoire à tout ça, faisant le lien avec le premier film. D'ailleurs, la fin du film est sensationnelle car le rythme explose d'un coup. Les attaques du démon sont plus violentes et je pense ne pas me tromper en disant que, pour peu que l'on soit sensible à ce type d'histoire, on est tout aussi éprouvé que la pauvre famille à l'écran.

Si le film remplit son cahier des charges, pourquoi se plaindre ? On voulait se faire peur, et c'est chose faite. Oui mais voilà, on était en droit d'attendre un peu plus de la suite d'un film qui avait tout de même fait sensation, que simplement reprendre les bonnes idées du premier en les dopant à l'adrénaline. Ainsi, la première demi-heure du film est lamentable car elle ne fait que reprendre les scènes de son prédécesseur, l'efficacité en moins. Là où la nuit 1 commençait par un bruit sourd faisant référence aux bon vieux son nocturnes qui nous empêchent parfois de dormir, on doit d'abord se contenter de l'éclairage d'une piscine qui s'éteint. La porte qui bouge sur ses gonds, on connaît. Le summum étant atteint avec le plateau de Ouija : là on se demande si on ne va pas sortir de la salle pour se refaire plutôt le premier. Heureusement le film démarre après. Toujours est-il que chaque scène fait référence au premier film. Et si l'effet fonctionne toujours parfaitement ce n'est pas tant parce que le film propose du neuf, que parce que l'effet fonctionnait déjà dans le premier. On pourra dire que l'on sursaute plus dans ce film. Rappelons tout de même que sursauter, ce n'est pas avoir peur.

Un petit mot sur la toute dernière scène du film. On se souvient que Paranormal Activity premier du nom se concluait sur une note de terreur pure, avec le démon qui sortait du cadre de l'histoire pour s'attaquer de façon marquante au spectateur. Il faut juste signaler que dans celui-ci, si elle est intéressante, elle n'en est pas moins expéditive, et donc moins marquante. Dommage car là on aurait bien aimé un petit clin d'œœil au premier.

Finalement que reste-t-il de ce film ? Assurément le sentiment d'avoir vu un bon film d'horreur, ce qui est déjà quelque chose ! Mais aussi un petit goût de déjà-vu: ce qui marque l'esprit finalement, ce ne sont ni la scène de l'exorcisme, ni la tentative de scénario, mais la porte qui claque, les bruits de pas sur le plancher, le mobilier qui semble prendre vie... Ah bon, c'était déjà dans le 1 ?

Ma scène culte:
Évitons de gâcher la surprise de certaines scènes. On dira alors la scène dans laquelle Christie se fait traîner à la cave par le démon : on la voit disparaître par la porte, et l'on a alors droit à un long plan sur la pièce qui laisse au spectateur la liberté d'envisager le pire.

 

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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 12:11

Micah Sloat et Katie Featherston. Wild Bunch Distribution

"Oh mon Dieu ! Encore un fantôme qui fait claquer les portes ! Ils pourraient innover, non?"

"T'inquiète chérie, dans tous les cas on passera sur Vidéo Gag."

Synopsis:

Depuis qu'elle a 8 ans, les nuits de Katie sont régulièrement pertubées par d'étranges phénomènes. Fantôme, démon? Pour en avoir le coeur net, son ami Micah décide d'installer une camera, afin d'avoir la preuve de ces activités paranormales.

Mon avis:

A l'origine d'un buzz incroyable, qu'on ne présente plus, Paranormal activity, intrigue et gêne tout à la fois. Quelle est donc ce film qui a fait peur à Spielberg en personne (je n'étais d'ailleurs pas au courant qu'il était réputé pour n'avoir peur de rien) ? Mérite-t-il une telle publicité, et des comparaisons pour le moins élogieuses à des références comme L'Exorciste ? Finalement, et comme souvent avec de tels battages médiatiques, la question que tout le monde se pose reste : bombe nucléaire ou pétard mouillé?

Pour entrer dans le vif du sujet, je dirais que le résultat est prometteur, mais inabouti. Les moments purement angoissants laissent malheureusement souvent place à des scènes véritablement inutiles.

Comme un grand nombre de films d'horreur récents, le film repose sur le principe de la vidéo amateur, ce qui permet de donner un côté réaliste au film. Bon moyen pour dynamiser l'action, en particulier dans ce genre de film à petit budget, ce procédé accentue surtout le sentiment de vulnérabilité du spectateur, qui finalement a le sentimement que ce pourrait être lui qui tient la caméra. Encore faut-il que tout ceci soit justifié. Comme dans Rec, où l'héroïne veut faire du journalisme de sensation. Ou dans Cloverfield, dans lequel, à la manière de ceux qui ont filmé les attentats du 11 septembre, le héros cherche à laisser une trace de ce qu'il vit. Si l'on comprend le besoin de Micah de filmer les évènements qui se déroulent la nuit, la pillule passe moins facilement quand il se filme en train de faire du café, de prendre son petit déjeuner, ou encore de s'engueuler avec sa copine...

Loin de créer une atmosphère intimiste, ceci aboutit à des scènes parfaitement inutiles, voire ennuyeuses. Et révèle un des défauts majeurs du film : l'absence de scénario. On y reviendra plus tard, mais pour autant de passages nocturnes réussis, les scènes de jour sont plutôt ratées. En effet, ce qui se passe à la lumière du Soleil va rarement chercher plus loin que quelques questions posées dans le vide. Pourquoi ne pas avoir développé l'histoire de ce démon qui poursuit Katie, plutôt que de se contenter de commentaires creux sur ce qui s'est déroulé durant la nuit ? Le personnage du médium synthétise parfaitement ce goût d'inachevé : largement sous-exploitées, ses interventions se limitent à expliquer que le démon est mauvais (no comment), et que lui ne fait que parler aux fantômes, et donc ne peut rien faire (no comment again), alors qu'il aurait parfaitement pu être celui par qui l'histoire avance. Au final on ne saura pas grand-chose (voire rien du tout quand on y repense). Dommage, car même un semblant d'explication, comme dans les films japonais du style de The Ring, ou The Grudge, aurait suffi. Bref, n'importe quoi plutôt que de voir un type trifouiller sur son logiciel Audacity pour écouter ce qu'on avait déjà écouté.

En revanche, à côté de tout ça, les scènes de nuit réhaussent pleinement le niveau du film. Posée sur un trépied, la caméra permet d'avoir une vision globale de ce qui se passe dans la chambre, et dans le couloir. On sent combien on peut être fragile quand on dort dans son lit. Directement, le stress monte d'un cran, l'insécurité s'installe doucement. Le tout renforcé par des effets d'une simplicité déconcertantes, mais diablement efficaces.

Le plus gros du travail réside surtout dans le son. Chaque fois que le démon se manifeste, un fond sonore sourd se met en place, instaurant une ambiance oppressante. N'importe quel son devient alors la manifestation d'un danger imminant : les clés jetées par terre, les planches qui grincent, sans oublier les bruits de pas. On ne voit rien, on entend tout. On ne sait rien, mais on ressent tout. L'essence même de la peur.

Puis ce sont les phénomènes à proprement parler : portes qui se ferment seules, lumières qui s'allument, ombres mystérieuses ou crises de somnambulisme. Certe, ça peut sembler classique, voire dépassé, mais pour peu qu'on soit un minimum superstitieux, c'est angoissant. En cela, les dernières scènes sont véritablement terrifiantes ! On joue donc sur des peurs très simples, sans être simplistes : peur du noir, peur de ce qu'on ne maîtrise pas... Classique oui, mais efficace !

De là à parler de tournant dans le cinéma d'épouvante, non ! Les idées sont tout de même connues de tous, rien de nouveau de ce côté là.

Au final, que restera-t-il de Paranormal Activity ? Un film avec de très bonnes idées, mais qui souffre de lourds défauts (scénario, rythme, et parfois jeu d'acteurs). Un film à sketches d'horreur, plutôt qu'un film à part entière. Bon, sans être révolutionnaire. À voir.

Ma scène culte:

La scène finale, celle qui fait vraiment peur. Je ne dirai rien car avec ce genre de film, mieux vaut ne pas réveler ce qui se passe, quand bien même ce n'est pas d'une originalité folle.

 

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24 août 2008 7 24 /08 /août /2008 19:41

Christian Slater. Lions Gate Films Inc.

Bouh, j'ai peur !

Synopsis:

L'ancienne civilisation des Indiens Abkanis croyait en l'existence d'un monde des ténèbres, séparé du leur par une porte. En ouvrant cette porte, les Abkanis disparurent à jamais, ne laissant derrière eux que quelques mystérieuses reliques. De nos jours, le bureau 747, une organisation ultrasecrète, s'est donné pour mission de retrouver ces reliques. Edward Carnby, ancien agent du Bureau, recherche les reliques pour son propre compte, souhaitant comprendre ce qui lui est arrivé dans son enfance, à lui et aux autres orphelins, emmenés par des hommes mystérieux. Mais l'avènement des ténèbres pourrait être plus proche qu'on ne le croit.

Mon avis:

Je n'ai encore jamais traité d'un pur navet dans ce blog, alors je me suis dit qu'il était temps. D'autant plus que la réputation du réalisateur Uwe Boll m'a toujours fait rire. Mais bon, passons au plus important.

Ayant joué au jeu vidéo, je peux dire que ce film ne le respecte en rien. Alors que le jeu propose une histoire riche mêlant expériences malsaines, relations familiales complexes, et ambiance glauque, le film ne semble avoir retenu que le titre, et le nom des personnages. En effet, le scénario est pitoyable: tout est balancé dans les 5 premières minutes (et quand je dis tout, c'est 95% de mon synopsis !), pour ne plus bouger. On parle d'enlèvements d'orphelins ? Juste un prétexte pour pouvoir flinguer des zombies (et c'est vraiment juste ça, pas plus d'explications). Les monstres des ténèbres ? Ça change des zombies, vous comprenez, il faut varier les plaisirs. Une agence secrète ? Ça fournit les militaires pour tirer sur les méchants (ah ça ils sont bien méchants les méchants, tout en manichéisme). Donc oui Alone in the dark, c'est une grande histoire de flingues. Et moi qui ai toujours cru que la peur émergeait avant tout du sentiment d'infériorité et de faiblesse des protagonistes face à une menace inconnue ! Cependant, ne brûlons pas les étapes, on reviendra sur cette problématique de la peur (ah oui, c'est dur à saisir, mais Alone in the dark est un film d'horreur). Au final, la seule chose qui respecte bien l'univers du jeu, c'est le costume de Christian Slater, copie conforme de l'original. Dommage, c'est la seule chose qui aurait mérité d'être changé, tant le personnage fait tâche dans le décor.

D'ailleurs, parlons un peu des personnages. Psychologie détaillée, profondeur des émotions, complexité des motivations, sont les maîtres mots. Le personnage le mieux étudié étant celui d'Aline Cedrac : forte de ses 3 répliques et demi, elle n'est là que pour faire l'amour à Ed Carnby (eh oh, c'est important l'amour, en plus elle l'aime vraiment le monsieur). Pardon, je me suis trompé, les maîtres mots sont monolithiques et caricaturaux. Autre exemple : Carnby vient de tuer un zombie, qui était son ami (tiens un peu de complexité dans ce scénario). Réaction : "J'ai tué John" -"Tu n'y pouvais rien tu sais", répond Aline. Et c'est tout. Je dois reconnaître que même Vincent Vega a ressenti plus d’'émotions en tuant Marvin dans Pulp Fiction. Et les acteurs ne sont pas là pour aider. Même Christian Slater, que j'aime bien, garde ici la même expression débile jusqu'au bout. J'ai même eu l'occasion de voir le pire acteur à l'œuvre (alors qu'il n'a qu'un rôle de 3 minutes) : ce type apprend que toute son équipe est morte, et reste figé comme un ***, sans rien dire si bien que j'ai d'abord cru que le personnage était possédé par un monstre. En fait non, celui-là ne sait pas jouer c'est tout.

 

Enfin, le plus cool, la réalisation. Vous l'aurez compris, le côté film d'horreur est complètement mis de côté. On remarque que pour un film quie s'intitule "Seul dans les ténèbres", c'est drôlement bien éclairé (sûrement par peur qu'on ne remarque pas le super brushing des acteurs). La peur chez Uwe Boll se résume à un point : des lumières qui clignotent. Et pour le coup, c'est mieux qu'un sapin de Noël. On peut se dire qu'au moins, l'action est réussie. Hé hé. Le film s'ouvre la course poursuite la plus lente du cinéma, qui se suit par la baston la moins crédible (un gros bonhomme chauve, très méchant lui aussi, se retrouve à éclater la tête de Slater sur le sol, mais ayant peur de lui faire mal, il se contente de la poser par terre, puis de la relever). Enfin, s'il y a quelques bonnes musiques, force est de constater qu'elles sont très mal utilisées. Exemple : on passe d'une musique techno ridicule, à une musique d'ambiance film de sabre chinois, sans transition. Suivez la logique Uwe Boll. Mention spéciale pour la scène érotique où tout d'un coup, comme surgi de nulle part, on lance la chanson "7 seconds away", pour une durée de 5 secondes. Ça fait plus peur que les monstres, effet garanti !

 

Au final, un article très long, pour un film qui ne le mérite certainement pas, mais j'ai tellement rigolé pendant, qu'il fallait que j'en fasse part. Disons que c’'est un article pour rigoler.

Ma scène culte:

La course poursuite du début. Un gros monsieur pas beau avec des lunettes de soleil trop petite pour lui attaque Ed Carnby. Je ne savais pas qu'une course poursuite en voiture pouvait être aussi lente. En plus de l'éclatage de tête signalé plus haut, d'autres phénomènes ridicules apparaissent. Ainsi, le gros monsieur, au lieu de continuer sa poursuite s'arrête deux secondes pour attendre qu'un passant vienne afin de le bousculer. Quel timing !

 

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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 21:02

Rose McGowan. TFM Distribution

"It's go-go dance! So go go !" C'est sûr qu'avec Rose MacGowan c'est tout de suite plus motivant !

Synopsis:

Un groupe de militaires répand un gaz dangereux sur une petite ville du Texas. Le soir même, des habitants sont intoxiqués et se transforment en zombies assoiffés de sang. Cherry Darling, une go-go danseuse se fait arracher la jambe par eux, son ami Wray cherche à la protéger mais se fait arrêter, et au même moment Dakota cherche à fuir son mari. Avec plusieurs autres personnes, ils vont se regrouper afin de lutter face à la menace.

Mon avis:

Enfin le voilà mon article sur le deuxième film Grindhouse ! Bon, tout comme le film, je vais aller à l'essentiel : j'ai préféré Planète Terreur à Boulevard de la mort. Avant tout car il ne souffre pas de longueur. Mais pour d'autres raisons.

Du point de vue du montage et de la façon de filmer (à savoir image peu nette, scènes manquantes...) il est bien plus réussi. En effet, si la qualité de l'image est la même (du moins la même que la première partie de Boulevard de la mort, car celui-ci reprend une image nette dans un deuxième temps), on peut dire que l'idée est utilisée avec plus de brio. Si Tarantino se contentait de sauter certaines scènes pour le style, chez Rodriguez, on y voit souvent du sens. Ainsi, la scène qui brûle soudain au milieu du film, est la scène de sexe (on peut alors se demander combien de fois elle a été visionée, hé hé hé). De plus cette destruction de pellicule entraîne la perte d'une bobine, qui est certainement la plus importante, dans la mesure où quand le film est relancé, tout la situation a changé entre les personnages. Et ceci permet d'entretenir le mystère qui plane autour d'eux durant tout le film, tout en ajoutant de l'humour par la coupure brûtale qui se fait. De ce point de vue donc, c'est fort.

A ceci s'ajoutent des personnages plus attachants que chez Tarantino. Cela vient surtout du fait que des personnages forts sont créés, auxquels on a le temps de s'attacher. Dans Boulevard de la mort, on devait se séparer brutalement d'un groupe de filles pour s'en attacher à un autre, ce qui donnait un manque de continuité à l'histoire. D'ailleurs la vie privée de ces filles, bien qu'amusante, n'était pas particulièrement intéressante. Au contraire, chez Rodriguez, moins on en dit mieux on se porte. Ainsi, comme dit précédemment, tout un mystère est entretenu autour des personnages. Qui est ce fameux El Rey que tout le monde respecte ? Comment une aspirante en médecine est-elle devenue go-go danseuse ? Pourquoi Dakota veut-elle absolumment quitter son mari ? Autant de questions auxquels on ne répond que par bribes : aux spectateurs d'imaginer (un peu comme pour Mr Pink de Reservoir Dogs, ce qui est, à mon avis, plus intéressant). Voilà pour les comparaisons. On peut alors passer à ce qui fait le cœur du film.

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il débute de façon marquante, avec une go-go dance tout en sensualité, effectuée par une Rose MacGowan plus sexy que jamais. Ça fait de l'effet pour sûr ! Et pour ce qui est de l'effet on peut dire que le film n'hésite pas à aller le chercher, en allant très loin dans le franchement crade. Ça gicle peut on dire. Préparez-vous à des pustules qui éclatent, du sang par hectolitres, des crânes dévorés, des jambes arrachées, et le clou du spectacle, des couilles qui tombent (si si !). Cœurs sensibles s'abstenir. Rodriguez ne lésine pas sur le choc. Cependant, ces effets ne sont pas dérangeants (pour peu qu'on supporte un peu les trucs vraiment dégueux), car ils ne sont pas la finalité du film. On ne se complaît pas devant le tout, car il est surtout là pour l'hommage aux vieux films d'horreur, et surtout pour dynamiser l'action. Ici tout va très vite, et les coups de feu sont monnaies courantes. Explosions à gogo. Du point de vue de l'action donc, c'est très réussi, parce que c'est très stylisé ! Le sang et les têtes qui explosent sont à des kilomètres de toute réalité. Alors bien sûr, ça ne fait pas peur, mais je ne pense pas que ce soit vraiment le but du film.

Autre point qui éloigne le dégoût que pourrait causer les scènes : le second degré. Rien ne se prend au sérieux ici. D'où une tendance à rire, mais pas du film. Voilà qui justifie pleinement les effets exagérés. Quand même, il faut être honnête: avec une femme qui a une mitraillette à la place de la jambe, on ne peut pas dire que le film se prend au sérieux ! De même il y a un certain cynisme qui plane sur les personnages. Il se passe à chaque fois le contraire de ce qu'ils disent. Ainsi Cherry ne se trouve pas drôle, mais elle réussit à faire rire tout le monde. Ou alors, Wray soutient qu'il faut écraser les animaux sur la route, mais il n'hésite pas à faire un accident dès que quelquechose bloque la route. Une sorte d'humour noir qui confère son second degré au film.

Enfin, je ne pouvais pas finir sans parler de la performance des acteurs. Rose MacGowan est sulfureuse au possible, et se permet même d'être émouvante au détour de quelques scènes. Freddy Rodriguez a une classe d'enfer. Les autres acteurs sont tous très justes, avec un mention spéciale pour Marley Shelton sa tête de déterrée au milieu du film, et sa main qui pendouille.

Le film est donc explosif, jousissif, et même et très bien pensé du point de vue de la narration. En prime, on a le droit à une bande annonce délirante, Machete (sur un mec qui tue tout le monde avec son copain prêtre) ! Ajoutez le jeu de référence sympa avec Boulevard de la mort. Et vous aurez LE film Grindhouse !

Ma scène culte:

On a donc le go-go dance du début, qui ouvre le film de façon tout à fait excellente, en présentant de façon originale le personnage de Rose MacGowan. Et aussi la scène où Wray va chercher Cherry à l'hopital, qui est à mon avis la scène d'action la plus stylée du film. Rapide et efficace.

 

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14 septembre 2006 4 14 /09 /septembre /2006 20:22

Un vampire se doit toujours d'avoir du style !

Synopsis:

En 1492, Vlad Dracula "l'empaleur", part en croisade contre les Turcs laissant chez lui sa bien-aimée. Après de sanglantes batailles il finit par vaincre. Mais les Turcs, dans un ultime acte de vengeance, envoient un lettre annonçant la mort de Dracula, à sa fiancée. Cette dernière désespérée se jette d'une falaise. Lorsque l'homme l'apprend, fou de tristesse, il renie Dieu et se maudit jusqu'à ce qu'il retrouve sa belle et tendre.

4 siècles plus tard, un jeune clerc, Jonathan, est appelé en Transylvanie pour s'occuper des dernières formalités pour le comte Dracula qui souhaite s'installer à Londres. Lorsque ce dernier découvre le portrait de Mina, la fiancée du jeune notaire, il s'éprend d'elle, persuadé d'avoir retrouvé son amour.

Mon avis

Plus besoin de présenter le très célèbre vampire Dracula. Francis Ford Coppola réussi un coup de maître avec ce film, qui malgré les apparences est une histoire d'amour. La scène d'ouverture est un sommet de réalisation ainsi que le voyage vers Londres. Les acteurs sont excellents, Gary Oldman et Anthony Hopkins en tête.

Voilà un chef d'œœuvre exceptionnel et presque indescriptible.

Ma scène culte:

La scène d'ouverture, où nous est racontée l'histoire du compte Vlad l'empaleur. Unique en son genre, elle confirme bien que Francis Ford Coppola est un des maîtres du cinéma.

 

 

 

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2 septembre 2006 6 02 /09 /septembre /2006 10:49

Emily Browning. Warner Bros. France

On nous refait le coup de la petite fantôme bien gentille. Ah !

Synopsis:

1962. Le bateau de luxe italien, l'Antonia Graza, disparaît en mer après avoir vu mourir tous ses passagers.

De nos jour. Jack Ferriman, un pilote canadien, repère un navire. Il contacte l'équipe du remorqueur Arctic Warrior de Murphy, et les engage pour aller ramener ce bateau. Il s'avère très vite que ce que le pilote a vu n'est autre que l'épave de l'Antonia Grazza. Mais il se passe d'étranges choses autour du vaisseau. Comme si les fantômes des passagers n'avaient pas quitté le navire...

Mon avis:

Ce qui m'a le plus plu dans ce film c'est son ambiance glauque et mystérieuse (les décors de l'épave renforcent beaucoup cette ambiance...). Certes on ne ressent pas de la peur pure et dure, mais on sursaute devant les apparitions, on se sent mal à l'aise devant certains phénomènes étranges, et dégoûté (dans le bon sens du terme) par les scènes gores (la scène d'ouverture est forte). Le scénario est accrocheur et le film passe vite (certes il n'est pas long, mais je suis resté scotché devant sans m'ennuyer un seul instant).

C'est sûr la fin laisse à désirer mais j'ai tout de même beaucoup aimé.

Ma scène culte:

La scène où Epps découvre la cabine de la petite fille. C'est la scène qui me fait le plus sursauter.

 

 

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29 août 2006 2 29 /08 /août /2006 09:03

Max von Sydow et Linda Blair (allongée sur le lit).

La religion face au démon. Deux idées si semblables et pourtant si différentes, qui s'affrontent pour des sommets de terreur.

Synopsis:

Tout allait  bien pour Chris Mac Neil et sa fille Regan. Elles avaient emménagé dans une belle maison et Chris avait décroché un rôle dans un film. Cependant la maison va vite devenir le théâtre d'évènements terrifiants. Regan, normalement sage petite fille, se transforme rapidement en un être malsain et malfaisant. Les médecins ne pouvant rien, Chris se tourne vers l'Église pour guérir son enfant. Car le mal qui ronge sa fille ne peut que venir de l'enfer.

Mon avis:

Le film terrifiant par excellence. Ou comment un réalisateur de génie parvient à installer une ambiance si oppressante que le simple fait de descendre un escalier de manière un peu étrange se transforme en scène presque insoutenable. Ce film est unique et indescriptible. Il faut le voir pour le comprendre. Et les acteurs servent le film de manière exceptionnelle.

Un coup de maître.

Ma scène culte:

Lorsque la petite Regan descend les escaliers sur ses mains. Ça peut paraître bête à lire, mais ce sont dans des scènes comme ça qu'on reconnaît les grands réalisateurs.

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