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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 18:21

Michael Jackson. Sony Pictures Releasing France

Michael Jackson sur Smooth Criminal : hommage aux films noirs des années 30-40

Synopsis:

Les images des dernières répétitions pour la tournée "This is it" de Michael Jackson, réalisées avant sa mort.

Mon avis:

Ce genre de film suscite d'emblée des craintes : hommage vibrant à un grand artiste, ou pure coup marketing ? Franchement, des journalistes beaucoup mieux renseignés que moi pourront débattre sur cette question. Pour ma part, je préfère mettre de côté tout cynisme pour me concentrer sur le film, qui est, à mon avis, sincère.

Le film s'ouvre sur les témoignages de jeunes danseurs juste avant leur audition pour Michael. Leur émotion est palpable, certains en ont même la gorge nouée. Et nous d'être touchés à notre tour par leur joie. Car une des forces du film est de ne pas oublier qu'un concert ne se monte pas seulement avec un artiste. On peut voir tous les techniciens s'impliquer à fond dans un projet qui leur tenait véritablement à coeur.

Et pour un projet, quel projet ! Pour son grand retour, Michael Jackson n'avait pas lésiné sur les moyens : explosions, films 3D, jeux de lumières, danseurs impressionants, acrobaties stupéfiantes... On est ébloui rien que par les images des répétitions, et on ne peut alors que s'imaginer ce que ça aurait donné sur scène ! Vraiment stupéfiant !

Mais au centre, il y a l'artiste : le roi de la pop ! Et on comprend pourquoi. Présent à chaque étape du processus de création du spectacle, impliqué dans le moindre détail comme en témoignent les différentes interviews, il impressionne. Certains passages le montrent même rectifier ses musiciens, ou encore montrer les pas à ses danseurs. Il apparaît toujours en forme et plus motivé que jamais pour son show !

Tout ça ne serait pas grand chose sans les superbes chansons de son répertoire. Quel bonheur de redécouvrir "Thriller" (dans une chorégraphie qui promettait, avec fantômes et zombies au rendez-vous!), "Smooth Criminal", "Billie Jean"... et bien d'autres encore. La mise en scène travaillée dans le moindre détail, avait pour but de faire monter l'arénaline chez tous les spectateurs.

Je considère finalement ce film comme un bel hommage posthume à un artiste qui a marqué son époque. Le roi de la pop restera une référence, et certainement une source d'inspiration pour beaucoup de futurs artistes. Rest in peace Michael !

Ma scène culte:

"Thriller" et "Smooth Criminal" auraient réservé leurs lots de surprises !

 

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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 19:43

Tony Jaa. 2008 Sahamongkolfilm International Co. / LTD. All Rights Reserved

Plus impressionants que jamais, des combats à couper le souffle ! Attention la tête (je vous laisse deviner de qui je parle) !

Synopsis:

Après avoir vu sa famille se faire massacrer par l'armée du général Rajasena, Tien est recueilli par le clan des bandits de Garuda. Auprès d'eux, il apprend les arts martiaux, dans le but de se venger un jour...

Mon avis:

A la fin de Ong Bak 1, une question taraude l'esprit : peut-on faire un film au scénario encore plus maigre ? (pour rappel, il s'agissait pour le héros, Ting, de ramener la tête de la statue du Bouddha Ong Bak, dans son village, en cassant la gueule au plus de monde possible). Réponse aujourd'hui : oui, avec Ong Bak 2 !

Ou comment faire un film sans aucun fil directeur. Ainsi, on est à peu près incapable à la du film d'en dire quel est le sujet : vengence ? quête initiatique ? philosophie du karma ? Il faut dire que les scènes s'enchaînent sans grande logique. A titre d'exemple, lorsque Tien décide de se rendre au chateau de son ennemi pour enfin assouvir sa vengeance, on ne nous explique absolument pas comment, lui tout seul, a réussi à pénétrer dans le domaine du plus puissant seigneur du pays. Au lieu de ça, on le voit partir à cheval, et la scène suivante, il est devant son ennemi. La fin du film elle-même n'a pas de sens. Quant aux personnages, il n'y en a en fait qu'un : le héros. Les seconds rôles sont assez maigres. Certains sont même pire qu'inconsistants (ce qui est somme toute, peu surprenant), mais totalement inutile dans la trame (notamment son amour de jeunesse). D'ailleurs, ne cherchez pas le lien avec le premier : c'est une perte de temps, il n'existe pas.

Mais, entre nous, qui peut se vanter d'aller voir Ong Bak pour son histoire riche et originale. On est là pour la baston ! Et de ce point de vue là, ça fait mal, dans tous les sens du terme. En digne successeur du premier film, Ong Bak 2 réserve son lot de scènes d'action toutes plus violentes les unes que les autres. Ici, ce n'est plus la boxe thaï qui est au centre de l'oeuvre, mais plus ou moins toutes les formes d'arts martiaux, y compris celles qui passent par l'utilisation d'armes. Je ne vous cache pas que Tien est indestructible, et qu'il maîtrise tout. Alors, place au combat !

Les chorégraphies sont littéralement impressionnantes ! Rien ne semble impossible à Tony Jaa, qui se permet au passage de réaliser quasiment toutes ses cascades sans trucages. Marcher sur des éléphants en marche, se battre à mains nues, armé, ou encore au sol... Quand il s'agit de distribuer des gnons, il n'arrrête jamais. Les ennemis quand à eux se font pour la plupart écraser d'un coup. C'est violent, enragé, impressionnant, et très bien filmé : la caméra est toujours placée au bon endroit, et les scènes en deviennent très claires. Et à elles seules, elles valent le détour !

Certes, pas un grand film, mais un bon défouloir. Allez, on oublie ses exigences scénaristiques, et on profite du spectacle.

Ma scène culte

Indéniablement, l'attaque du village des voleurs à la fin du film, ou le classique seul contre tous, mais plus fort que tous. Du combat non stop, pendant près d'un quart d'heure, avec son lot de cascades bluffantes. Gare à l'attaque !

 

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 20:36

Christian Bale et Sam Worthington. Sony Pictures Releasing France

Face à face intense entre John Connor et Marcus Wright : jusqu'à quel point peut-on se fier aux apparences?

Synopsis:

En l'an 2019, la guerre fait rage entre les Hommes, et les machines du réseau Skynet. La cible principale de ces dernières est John Connor, un leader de la résistance, figure quasi-prophétique. Alors que de nouvelles stratégies sont élaborées dans chaque camps, Marcus Wright, un homme exécuté pour homicide en 2003 ayant fait don de son corps à un centre de recherches médicales, se réveille. De là commence une lutte dont dépend la survie de l'humanité...

Mon avis:

Jusqu'ici, toutes les critiques que j'ai pu lire sont plutôt partagées. Néanmoins, la grande majorité des avis se résument en ces quelques expressions: "Film lamentable !", "Indigne des deux premiers opus, pire que le 3ème !", sans oublier le sacro-saint "James Cameron, reviens !". Bref, quand il s'agit de descendre le film, tout est bon pour crier au navet, à la mort d'une saga.

S'il y a bien une chose que j'ai comprise, depuis le temps que je vais au cinéma, c'est qu'il n'y a rien de pire que les préjugés pour apprécier  un film. Et si parfois, ils nous permettent de mieux profiter du film (par exemple, un film plutôt moyen dans l'ensemble, sauvé par le fait qu'on est un inconditionnel de l'acteur principal), la plupart du temps c'est catastrophique ! Dans le cas de Terminator Renaissance, 3 préjugés semblent toujours revenir:
1) C'est le numéro 4 : on pense aux sagas qui n'en finissent plus, et qui passés les 2 premiers épisodes, ne sont que des usines à navets.
2) Comment oublier Terminator 1 et ? Ces deux films ont véritablement révolutionné le film de science-fiction et d'action.
3) Le réalisateur : apparemmnt le simple nom de McG fait frémir, tandis qu'on semble croire que sans Cameron, point d'issue.
Rares sont les mauvaises critiques à passer outre ces 3 préjugés, comme si l'opinion s'était forgée avant le film (je conseille pour cela la critique de Thomas Baurez pour Studio-ciné live, festival d'idées préconçues). Un conseil : éviter de voir un film dont on attend un résultat bien spécifique.

Et le film dans tout ça ? Après un 3ème volet, plutôt bien, mais pâle copie des 2 premiers, le parti pris de situer le film dans le futur est, je pense, une excellente façon de redynamiser la saga. L'ambiance prend alors un nouvel aspect : toujours aussi sombre, mais marquée cette fois par la guerre et les affrontements, et non plus la traque. On le ressent principalement à travers les décors : vastes déserts, villes fantômes aux immeubles en ruines, camps de résistants sales qui ne sont pas sans rappeler ceux de Matrix... La guerre est omniprésente, et tous les protagonistes sont ici de véritables soldats prêts à se battre. Autre changement de taille dans l'univers : les robots. Exit Schwarzenneger et ses adversaires à l'aspect humain. Les machines sont d'effrayants Terminators, à l'apparence de squelettes, aux caractéristiques variées. Le tout fonctionne parfaitement, et permet de bien prolonger la mythologie mise en place par Cameron autour de cette histoire futuriste. On ne peut qu'applaudir l'effort fourni pour donner au film son identité visuelle propre.

Ce qui intéresse le plus pourtant dans une suite, c'est quand même l'histoire, et la façon dont elle est mis en scène. Donc, ça y est John Conor, après s'être fait traqué durant deux films, assume son rôle de leader de la resistance face aux machines. La force du scénario est de se situer dans la continuité des autres films, contrairement à ce qu'on peut lire : d'une certaine façon, Terminator Renaissance est le prequel de la saga (quelqu'un a dit paradoxal ?). Sans rien gâcher à ceux qui ne l'ont pas vu, c'est la rencontre entre John Conor et Kyle Reese (le véritable héros du premier film), qui est au centre de l'histoire. Autour, s'articulent différentes ramifications intéressantes : élaboration du plan d'attaque grâce aux nouvelles armes, la capture d'humains par Skynet, et surtout la quête de Marcus Wright. Si les personnages secondaires ne sont pas tous développés comme on l'aurait souhaité (principalement la femme de Conor, jouée  par Bryce Dallas Howard, mais aussi le docteur Kogan par Héléna Bonham Carter), et qu'il y a certaines incohérences (ça ne choque personne que John Conor clame partout que son père est un gamin qui a 10 ans de moins que lui...), le scénario est vraiment réussi, et tient la route.

Le point qui fâche : la mise en scène ! Je suis désolé, mais ce n'est pas une simple accumulation de fusillades débiles et de tirades clichées sur le bien et le mal. Le réalisateur nous plonge dans la guerre à travers des plans séquences tout simplement magnifiques (au début du film, et lors de l'attaque de la station service), qui permettent de vivre l'action en temps réel. De même les sènes d'action a proprement parler sont très efficaces, et garantissent leur montée d'adrénaline (je pense à la course poursuite avec les motos terminators, ou encore au combat final entre John Conor et un T 800). A cela s'ajoutent quelques clins d'œil plutôt sympas. Mais ce qui est le plus intéressant, c'est la façon dont est créé le parallèle entre John Conor et Marcus Wright : montage altérné de leurs parcours respectifs, face à face sous haute tension qui traduit parfaitement le lien ambigüe Homme/Machine qui se créé. Personnellement, McG a parfaitement rempli sa tâche et il mérite, à défaut de la reconnaissance, au moins le respect. Pour ma part, il a vraiment été très bon sur ce film.

Un mot tout de même sur les acteurs. Si Christian Bale a plus fait parler de lui pour son coup de gueule, c'est bien dommage, car l'intensité de son jeu, la part de noirceur qu'il donne à John Conor par son seul regard, est tout à fait bluffante ! Quand à Sam Worthington, il est une véritable surprise, la révélation du film.

Pour conclure, on a là l'exemple même d'un film qui est trop souvent sous-estimé à cause des préjugés. Pourtant, à bien y regarder, c'est bel et bien un excellent Terminator, qui sans être aussi important que les deux premiers (il n'en a d'ailleurs pas la prétention, ces derniers étant de véritables références), est tout à fait prometteur pour la suite.

Ma scène culte:

Certainement l'attaque de la station service. On y trouve à la fois un confrontation entre humains, typiques des guerres, un plan séquence superbe, un rythme haletant qui se termine sur une très belle course-poursuite !

 

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 23:21

Mark Ruffalo et Julianne Moore. Pathé Distribution

Face au drame qui les touche, mieux vaut se serrer les coudes, mais est-ce si facile ?

Synopsis:

Une personne devient subitement aveugle dans sa voiture. C'est le début d'une terrible épidémie de cécité, baptisée "mal blanc" du fait que les victimes ne voient qu'une sorte de voile blanc. Le gouvernement décide de réagir en mettant en quarantaine les aveugles. Parmi eux, il reste une femme qui, malgré tout, conserve la vue.

Mon avis:

Blindness est tiré d'un roman de José Saramago. En tant qu'adaptation, le film est très fidèle au livre. Ceux qui l'auront lu retrouveront les personnages marquants, ainsi que les passages clés. Et si l'ensemble est moins dense que le livre (mais c'était à prévoir), il reste cohérent, et a peu recours à la voix-off ce qui est tout à son honneur.

Il est difficile, voire paradoxal, de traiter de l'aveuglement au cinéma, où tout est fondé sur l'image. Pourtant de ce point de vu la mise en scène est extrêmement réussie. À chaque fois qu'un personnage devient aveugle, on commence par voir la victime vaquer à diverses occupations, puis d'une façon ou d'une autre, une lumière blanche envahit l'écran, traduisant le caractère soudain de la cécité. A cela s'ajoute la façon de traiter le trouble des aveugles, notamment lorsque le premier d'entre eux retrouve sa femme dans le dortoire.

La mise en scène est donc très belle, sachant recourir comme il faut aux ellipses. L'ambiance est de plus en plus étouffante au fur et à mesure que les aveugles oublient toutes règles sociales. Un grand soin a été fourni à l'éclairage. Lumière terne mais claire le jour, très sombre la nuit, insistant sur le fait que la femme qui voit devient presque aveugle. Une scène sur les personnages féminins, particulièrement sombre et dure (je ne la dévoilerai pas au cas où certains ne connaîtraient pas l'histoire), présente une lumière très glauque, accentuant le sentiment quasi-claustrophobes des femmes. Bref le visuel de ce film sur les aveugles est assurément soigné.

L'histoire est riche en interprétations et en questionnements que le film parvient à retranscrire. Ainsi, comme dans le livre, les personnages n'ont pas de nom, car lorsqu'on ne voit plus à quoi bon avoir un nom (comme si notre identité ne venait que du fait que les autres nous voient). Comment réagirait la société si plus personne ne voyait ? Voyait-on vraiment avant de devenir aveugle ? Verra-t-on mieux après le retour de la vue (si jamais elle revient) ? Les questions métaphysiques sont également de la partie, notamment avec la figure messianique de la femme qui voit, ou encore le fameux passage de l'église. Si le livre développe mieux ces aspects, le film réussit tout de même a poser les questions justes, tout en condensant l'histoire.

Il fallait de bons acteurs pour faire sentir le désarroi de ces personnages. De Marc Ruffalo, impeccable dans le rôle du médecin qui tente de garder la tête froide, à Gael Garcia Bernal, terrible, dans celui du "roi du dortoir 3", tous ceux qui jouent des aveugles sont parfaits. Il faut bien sûr évoquer la saisissante performance de Julianne Moore. Elle est tour à tour forte, ou peu confiante (notamment lorsqu'elle craque car elle a oublié de remonter sa montre).

Une adaptation très réussie, et un film qui fait réfléchir !

Ma scène culte

Lorsque la femme qui voit va chercher de la nourriture au supermarché. La vision des aveugles errants dans les allées est troublante, et la scène se termine comme dans un film de zombies. Une très belle scène.

 

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 19:49

Bac/Millimages

Encore un plan foireux de Tony Merguez pour se faire de l'argent... euh, pardon, du gent-ar.

Synopsis

Parce que Tony Merguez a acheté les mauvais billets d'avion à un revendeur Chinois, lui et son pote José Frelate sont obligés de passer leurs vacances dans les rues de la cité, au lieu des plages de Santo Rico. Le premier décide de se refaire du blé en dealant de la drogue pour Zoran, le caïd du coin, tandis que l'autre se retrouve à faire des travaux d'entretien dans la maison du juge Santiépi. Qui a dit que ces vacances allaient être tranquilles?

Mon avis:

Alors que sortent cet été L'âge de glace 3, et Là-haut, deux films aux images de synthèses superbes, s'offrant même le luxe de la 3D, Les lascars offre une vision française de l'animation. Le style est particulier, à moins d'y être habitué. Les décors (par ailleurs riches en détails bien funs, auxquels il faut faire attention) semblent être des cartes posées en arrière-plan de personnages en animation. Ceux-ci ont d'ailleurs un look étrange : formes bizarres, couleurs innattendues (José est violet, Tony verdâtre...), et aspect crade pour un grand nombre. Enfin, le sens de la perspective ne semble pas parfaitement acquis. Mais grâce à une animation excellente, le tout forme un ensemble cohérent et plaisant, qui permet d'entrer facilement dans l'histoire.

Et celle-ci, c'est de la pure ! La cité sert ici de décor à une aventure complètement barrée. Loin de tout discours social, on est ici dans la pure rigolade. Les auteurs s'en sont donnés à cœur joie pour ce qui est des situations : baston au kebab, méga-teuf chez les flics, online dating en slip... j'en passe et des meilleurs. Vous l'aurez compris, le délire est total. Et pour le coup on s'éclate bien. Rien qu'à titre d'exemple, le générique qui présente tous les personnages du film sous forme d'ombres chinoises vaut le détour, notamment pour la présentation de Zoran, la brute épaisse.

Mais qui dit situations de folie, dit personnages de ouf ! Dans le genre, Tony Merguez, véritable loser de service qui a toujours l'idée de génie pour s'en sortir, est pas mal. Il faut entre autres écouter ses arguments pour rompre avec sa copine Manuella ("Moi j'suis un dur, un mec hardcore du nord, et toi... toi... TOI T'ES UNE MEUF QUOI !!!"). Celle-ci est d'ailleurs une fétichiste qu'il ne faut absolumment pas contrarier ! A côté de ça, Momo, une caillera qui se rêve Spielberg des cités, Narbé et Sammy, deux ratés frimeurs mais chanceux, un juge Santiépi, qui se sert des jeunes délincants pour refaire sa maison, John Boolman, le visionnaire du porno... Ma palme revient à Zoran, le caïd obsédé : il ne faut absolumment pas manquer ses séances de chat en ligne, ou de speed-dating, des musts ! Au milieu de tout ça seul José, rappeur incompris et sa belle Clémence semblent garder un peu de "normalité", quoique... il en faut peu pour que le tout s'effondre (cf la teuf finale).

L'ambiance joue ici un rôle fondamental. On est dans une cité, sûr : langage verlan, rap, HLM... Pourtant, le tout est sur le mode parodique : l'utitlisation du langage des cités est exagérée, et les paroles de certaines chansons  sont putôt drôles, sans oublier les détails du décors (affiches...). À ne pas manquer : le rap de Tony et José sur le citoyen modèle, énorme!

C'est frais, original, et hilarant ! De vraies cances-va en somme!

Ma scène culte:

Le speed-dating de Zoran, lorsque Tony décide enfin de lui avouer qu'il a perdu l'argent. Ou comment un balèze qui tente de passer pour quelqu'un de subtil (attention, il aime l'opéra, et Beethoven, mais plus le 1 que le 2 car le chien devient méchant), s'énerve en 2 secondes. Très drôle.

 

 

 

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25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 18:54

Lina commence à douter de son mari : travail de l'imagination, ou soupçons bien fondés?

Synopsis:

Lina a toujours vécu de façon sérieuse, avec ses parents, préférant se consacrer à ses lectures plutôt qu'à sa vie sentimentale. Elle tombe cependant sous le charme de Johnnie, un séducteur invétéré qui s'est épris d'elle. Ils décident de se marier, et partent pour une magnifique lune de miel. Tout va pour le mieux, et pourtant Lina apprend que son mari n'a jamais eu d'argent, n'a jamais travaillé, tout en vivant de manière extravagante. Ce n'est que le début d'une série de mensonges et d'attitudes étranges de la part de Johnnie, qui mèneront Lina à le soupçonner de vouloir la tuer...

Mon avis:

Connaît-on vraiment nos proches ? Quelle part de vérité et de mensonge dans ce qu'on sait d'eux ? Et quelle part d'imagination également ? Telles sont les questions que la pauvre Lina va se poser, malgré elle.

En effet, plus moyen de reculer : elle est mariée, et tout ce qu'elle a ce sont des soupçons : aurait-elle tort, qu'elle ne s'en remettrait jamais. Aurait-elle raison, qu'elle serait alors en grand danger. Et puis après tout elle est mariée, ce n'est pas là l'attitude d'une femme aimante que de céder à son imagination (car que sont les soupçons si ce ne sont des cauchemars de l'imagination ?). Prise au piège ? C'est ce qui est sous-entendu lors des plans large, où perdue au milieu du hall d'entrée, Lina semble prise dans une toile d'araignée formée par les ombres des fenêtres.

L'histoire avait pourtant si bien commencé, par une rencontre fortuite dans un train. Elle, plongée dans son livre de psychologie avec sa tenue (et notamment son chapeau et ses lunettes) qui soulignent son manque d'assurance, lui, sans gêne mais classe, déjà fauché, mais drôle, et si attachant. C'est le début d'un petit jeu de chat et de souris (où les rôles s'inversent), dans lequel il exerce tout son pouvoir séducteur, et dans lequel elle libère ses passions amoureuses. Et tout est déclenché par cette scène où Johnnie tente de la tenir dans ses bras, au bord de la falaise balayée par les vents : et si elle ne veut pas l'admettre au début, ce sont toutes ses passions qui sont libérées (des plus chastes aux plus sexuelles). C'est en fait elle qui se libère (et pourtant on sent déjà sa méfiance, et cette scène ressemble presqu'à un viol de loin). Ses lunettes se raréfient (juste parfois pour lire), et adieu le chapeau. Quant à lui, c'est bien la première fois qu'il envisage une relation durable avec elle. Et rapidement le mariage, la lune de miel. Et ses cheveux à elle se détachent un peu.

Puis c'est le début des mystères. Comme la découverte du fait que Johnnie n'a pas les moyens de payer la splendide maison où vit le jeune couple, et qu'il ne vit que sur des emprunts qu'il fait à droite à gauche. En fait, il n'a jamais travaillé. Et il semble très intéressé par le cadeau de mariage que ses beaux parents aisés peuvent lui donner. C'est le début des questions. Et sans qu'on s'en rende compte, elles évoluent en doutes, et finalement, en soupçons... L'attitude de Johnnie est pour le moins étrange. Jamais à la maison, personne ne le voit au travail. Même quand il est présent, ce n'est pas toujours mieux : ainsi, lorsqu'il voit son ami Beacky s'étouffer, il se contente de lui lancer un regard froid et d'empêcher sa femme de chercher des secours, affirmant que ça ne servirait à rien. Troublant...

Mais celle qui est troublée c'est la pauvre Lina. Tendrement amoureuse de son mari, les doutes l'assaillissent et la ravagent. A mesure que tout avance, sa santé se dégradent. Car il n'y a rien de pire que de ne pas savoir. Son imagination la travaille. Elle commence à voir son mari tuer ses amis. Même lors d'un simple jeu de société, elle écrit presque inconsciemment le mot "murder". Pire encore, trouve-t-elle quelque réconfort, que tout de suite son morale est descendu par une nouvelle déconcertante au sujet de son mari. Si ça se trouve, ce n'est qu'un homme immature ? Mais dans ce cas, pourquoi réagit-il si violemment lorsqu'elle s'intéresse un tant soit peu à ses affaires ? Tout va donc de mal en pis.

Vient la question fatale : et s'il voulait la tuer pour son argent ? L'angoisse atteint  son paroxysme lors d'une scène étouffante : malade, elle reste au lit et se fait apporter un verre de lait par son époux. Tendre scène amoureuse ? Plutôt sommet de suspense. Et tout va ainsi, nous perdre dans les méandres du doute.

La réponse à toutes ces questions, à la fin du film. Il fallait un maître comme Hitchcock pour maintenir un suspense totale jusqu'à la fin. Tout y est maîtrisé, et certaines scènes sont purement anthologiques (aucun réalisateur ne sait utiliser les silences commme Hitchcock). Sa force est d'avoir su s'entourer d'acteurs géniaux. Cary Grant, tout en classe et en froideur, renforce tout le mystère qu'il existe autour de son personnage. Mais celle qui mérite toutes les louanges, c'est la fabuleuse Joan Fontaine, justement oscarisée pour ce rôle. De la passion amoureuse, au doute le plus maladif, elle transmet une large palette d'émotion avec aisance. Une grande actrice.

Les soupçons passent de Lina au spectateur, qui finalement ne sait plus qui croire. Un film sublime qui tient en haleine jusqu'au bout.

Ma scène culte:

La scène finale. Pour éviter de tout dévoiler je n'en dirai rien, mais le dénouement est des plus prenants !

 

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24 août 2008 7 24 /08 /août /2008 19:41

Christian Slater. Lions Gate Films Inc.

Bouh, j'ai peur !

Synopsis:

L'ancienne civilisation des Indiens Abkanis croyait en l'existence d'un monde des ténèbres, séparé du leur par une porte. En ouvrant cette porte, les Abkanis disparurent à jamais, ne laissant derrière eux que quelques mystérieuses reliques. De nos jours, le bureau 747, une organisation ultrasecrète, s'est donné pour mission de retrouver ces reliques. Edward Carnby, ancien agent du Bureau, recherche les reliques pour son propre compte, souhaitant comprendre ce qui lui est arrivé dans son enfance, à lui et aux autres orphelins, emmenés par des hommes mystérieux. Mais l'avènement des ténèbres pourrait être plus proche qu'on ne le croit.

Mon avis:

Je n'ai encore jamais traité d'un pur navet dans ce blog, alors je me suis dit qu'il était temps. D'autant plus que la réputation du réalisateur Uwe Boll m'a toujours fait rire. Mais bon, passons au plus important.

Ayant joué au jeu vidéo, je peux dire que ce film ne le respecte en rien. Alors que le jeu propose une histoire riche mêlant expériences malsaines, relations familiales complexes, et ambiance glauque, le film ne semble avoir retenu que le titre, et le nom des personnages. En effet, le scénario est pitoyable: tout est balancé dans les 5 premières minutes (et quand je dis tout, c'est 95% de mon synopsis !), pour ne plus bouger. On parle d'enlèvements d'orphelins ? Juste un prétexte pour pouvoir flinguer des zombies (et c'est vraiment juste ça, pas plus d'explications). Les monstres des ténèbres ? Ça change des zombies, vous comprenez, il faut varier les plaisirs. Une agence secrète ? Ça fournit les militaires pour tirer sur les méchants (ah ça ils sont bien méchants les méchants, tout en manichéisme). Donc oui Alone in the dark, c'est une grande histoire de flingues. Et moi qui ai toujours cru que la peur émergeait avant tout du sentiment d'infériorité et de faiblesse des protagonistes face à une menace inconnue ! Cependant, ne brûlons pas les étapes, on reviendra sur cette problématique de la peur (ah oui, c'est dur à saisir, mais Alone in the dark est un film d'horreur). Au final, la seule chose qui respecte bien l'univers du jeu, c'est le costume de Christian Slater, copie conforme de l'original. Dommage, c'est la seule chose qui aurait mérité d'être changé, tant le personnage fait tâche dans le décor.

D'ailleurs, parlons un peu des personnages. Psychologie détaillée, profondeur des émotions, complexité des motivations, sont les maîtres mots. Le personnage le mieux étudié étant celui d'Aline Cedrac : forte de ses 3 répliques et demi, elle n'est là que pour faire l'amour à Ed Carnby (eh oh, c'est important l'amour, en plus elle l'aime vraiment le monsieur). Pardon, je me suis trompé, les maîtres mots sont monolithiques et caricaturaux. Autre exemple : Carnby vient de tuer un zombie, qui était son ami (tiens un peu de complexité dans ce scénario). Réaction : "J'ai tué John" -"Tu n'y pouvais rien tu sais", répond Aline. Et c'est tout. Je dois reconnaître que même Vincent Vega a ressenti plus d’'émotions en tuant Marvin dans Pulp Fiction. Et les acteurs ne sont pas là pour aider. Même Christian Slater, que j'aime bien, garde ici la même expression débile jusqu'au bout. J'ai même eu l'occasion de voir le pire acteur à l'œuvre (alors qu'il n'a qu'un rôle de 3 minutes) : ce type apprend que toute son équipe est morte, et reste figé comme un ***, sans rien dire si bien que j'ai d'abord cru que le personnage était possédé par un monstre. En fait non, celui-là ne sait pas jouer c'est tout.

 

Enfin, le plus cool, la réalisation. Vous l'aurez compris, le côté film d'horreur est complètement mis de côté. On remarque que pour un film quie s'intitule "Seul dans les ténèbres", c'est drôlement bien éclairé (sûrement par peur qu'on ne remarque pas le super brushing des acteurs). La peur chez Uwe Boll se résume à un point : des lumières qui clignotent. Et pour le coup, c'est mieux qu'un sapin de Noël. On peut se dire qu'au moins, l'action est réussie. Hé hé. Le film s'ouvre la course poursuite la plus lente du cinéma, qui se suit par la baston la moins crédible (un gros bonhomme chauve, très méchant lui aussi, se retrouve à éclater la tête de Slater sur le sol, mais ayant peur de lui faire mal, il se contente de la poser par terre, puis de la relever). Enfin, s'il y a quelques bonnes musiques, force est de constater qu'elles sont très mal utilisées. Exemple : on passe d'une musique techno ridicule, à une musique d'ambiance film de sabre chinois, sans transition. Suivez la logique Uwe Boll. Mention spéciale pour la scène érotique où tout d'un coup, comme surgi de nulle part, on lance la chanson "7 seconds away", pour une durée de 5 secondes. Ça fait plus peur que les monstres, effet garanti !

 

Au final, un article très long, pour un film qui ne le mérite certainement pas, mais j'ai tellement rigolé pendant, qu'il fallait que j'en fasse part. Disons que c’'est un article pour rigoler.

Ma scène culte:

La course poursuite du début. Un gros monsieur pas beau avec des lunettes de soleil trop petite pour lui attaque Ed Carnby. Je ne savais pas qu'une course poursuite en voiture pouvait être aussi lente. En plus de l'éclatage de tête signalé plus haut, d'autres phénomènes ridicules apparaissent. Ainsi, le gros monsieur, au lieu de continuer sa poursuite s'arrête deux secondes pour attendre qu'un passant vienne afin de le bousculer. Quel timing !

 

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 20:01

Emile Hirsch. Paramount Vantage

Into the wild ou la quête de soi même.

Synopsis:

Christopher McCandless, est une jeune homme brillant issu d'un milieu aisé, admirateur des grands philosophes. Alors qu'il vient de recevoir son diplôme de l'université, et qu'il peut entrer à Harvard, il décide de tout quitter. Ecœuré par la société dans laquelle il vit, il se met en route pour passer quelque temps en Alaska, seul en pleine nature.

Mon avis:

On est en Alaska. Chris escalade une montagne. Arrivé au sommêt, il contemple la nature. The Wild... Magnifique paysage enneigé traversé par un cours d'eau, coloré de quelques arbres, éclairé par un Soleil à son zénith. La caméra se lance alors dans un travelling autour du jeune héros, puis une musique totalement épurée démarre, puissante. Et on peut lire dans ses yeux ce sentiment d'accomplissement, de bonheur, de liberté. Et le spectateur, cloué au siège, de ressentir ce florilège de sensations puissantes. Telle est l'une des multiples scènes magistrales de ce film.

La nature, composante principale de ce film, est toujours filmée avec une telle subtilité, que sa beauté transparaît à l'écran dans toute sa splendeur. Que ce soit le paysage le plus vaste, ou l'animal le plus petit, la caméra n'hésite jamais à se détacher de l'histoire quelques instants pour nous faire partager certains moments de grâce.

Et au milieu de la Nature, se trouve ce héros insolite, avançant vers son but, sur une bande-son extraordinaire. Sa quête (se débarrasser de tous les affres d'une société qui ne cherche qu'à posséder plus, et à cacher la vérité), qui pourrait apparaître, si ce n'est absurde, au moins comme un caprice de gosse de riche mal dans sa peau, trouve ici tout son sens. Car le spectateur n'est jamais considéré comme un simple témoin, mais comme un complice dans cette escapade. L'histoire, divisée en chapitres (autant d'étapes dans sa quête) nous montre Chris à nu. La voix de sa soeur se charge de nous le présenter au départ (avant d'exposer son point de vue sur l'histoire, comme tous les protagonistes rencontrés), tandis que lui nous livre ses réflexions personnelles sur la société, la famille, le bonheur, bref, d'importants thèmes humains, mais sans jamais tomber dans le martèlement philsophique. On vit avec lui pendant 2h 30 pour nous, 2 ans et demi pour lui. Alors bien entendu, sa quête finit par devenir la notre. Son sentiment de liberté nous est transmis rapidement, pour ne plus nous lâcher durant tout le film.

On suit également son évolution au fil des rencontres. Tantôt tristes, tantôt réconfortantes, voire amusantes, on est à chaque fois boulversé. D'autant plus que ces rencontres permettent d'aborder d'autres regards, toujours pleins de lucidité, sur le parcours du héros. Mais c'est réellement la nature qui fait grandir notre personnage, notamment durant son séjour en Alaska. Into the Wild. Alors bien sûr, les malheurs sont là, atteignent Chris, le blessent, et nous avec. On ne peut s'empêcher de voir la fin du voyage avec un sentiment d'impuissance et de tristesse. Mais on aura vécu ce voyage jusqu'au bout, avec Chris. Et ce sentiment de liberté n'est pas près de nous quitter.

Merci Emile Hirsh d'avoir su être cet homme attachant. Merci Sean Penn pour ce film.

Ma scène culte:

Pas cette fois.

 

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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 21:02

Rose McGowan. TFM Distribution

"It's go-go dance! So go go !" C'est sûr qu'avec Rose MacGowan c'est tout de suite plus motivant !

Synopsis:

Un groupe de militaires répand un gaz dangereux sur une petite ville du Texas. Le soir même, des habitants sont intoxiqués et se transforment en zombies assoiffés de sang. Cherry Darling, une go-go danseuse se fait arracher la jambe par eux, son ami Wray cherche à la protéger mais se fait arrêter, et au même moment Dakota cherche à fuir son mari. Avec plusieurs autres personnes, ils vont se regrouper afin de lutter face à la menace.

Mon avis:

Enfin le voilà mon article sur le deuxième film Grindhouse ! Bon, tout comme le film, je vais aller à l'essentiel : j'ai préféré Planète Terreur à Boulevard de la mort. Avant tout car il ne souffre pas de longueur. Mais pour d'autres raisons.

Du point de vue du montage et de la façon de filmer (à savoir image peu nette, scènes manquantes...) il est bien plus réussi. En effet, si la qualité de l'image est la même (du moins la même que la première partie de Boulevard de la mort, car celui-ci reprend une image nette dans un deuxième temps), on peut dire que l'idée est utilisée avec plus de brio. Si Tarantino se contentait de sauter certaines scènes pour le style, chez Rodriguez, on y voit souvent du sens. Ainsi, la scène qui brûle soudain au milieu du film, est la scène de sexe (on peut alors se demander combien de fois elle a été visionée, hé hé hé). De plus cette destruction de pellicule entraîne la perte d'une bobine, qui est certainement la plus importante, dans la mesure où quand le film est relancé, tout la situation a changé entre les personnages. Et ceci permet d'entretenir le mystère qui plane autour d'eux durant tout le film, tout en ajoutant de l'humour par la coupure brûtale qui se fait. De ce point de vue donc, c'est fort.

A ceci s'ajoutent des personnages plus attachants que chez Tarantino. Cela vient surtout du fait que des personnages forts sont créés, auxquels on a le temps de s'attacher. Dans Boulevard de la mort, on devait se séparer brutalement d'un groupe de filles pour s'en attacher à un autre, ce qui donnait un manque de continuité à l'histoire. D'ailleurs la vie privée de ces filles, bien qu'amusante, n'était pas particulièrement intéressante. Au contraire, chez Rodriguez, moins on en dit mieux on se porte. Ainsi, comme dit précédemment, tout un mystère est entretenu autour des personnages. Qui est ce fameux El Rey que tout le monde respecte ? Comment une aspirante en médecine est-elle devenue go-go danseuse ? Pourquoi Dakota veut-elle absolumment quitter son mari ? Autant de questions auxquels on ne répond que par bribes : aux spectateurs d'imaginer (un peu comme pour Mr Pink de Reservoir Dogs, ce qui est, à mon avis, plus intéressant). Voilà pour les comparaisons. On peut alors passer à ce qui fait le cœur du film.

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il débute de façon marquante, avec une go-go dance tout en sensualité, effectuée par une Rose MacGowan plus sexy que jamais. Ça fait de l'effet pour sûr ! Et pour ce qui est de l'effet on peut dire que le film n'hésite pas à aller le chercher, en allant très loin dans le franchement crade. Ça gicle peut on dire. Préparez-vous à des pustules qui éclatent, du sang par hectolitres, des crânes dévorés, des jambes arrachées, et le clou du spectacle, des couilles qui tombent (si si !). Cœurs sensibles s'abstenir. Rodriguez ne lésine pas sur le choc. Cependant, ces effets ne sont pas dérangeants (pour peu qu'on supporte un peu les trucs vraiment dégueux), car ils ne sont pas la finalité du film. On ne se complaît pas devant le tout, car il est surtout là pour l'hommage aux vieux films d'horreur, et surtout pour dynamiser l'action. Ici tout va très vite, et les coups de feu sont monnaies courantes. Explosions à gogo. Du point de vue de l'action donc, c'est très réussi, parce que c'est très stylisé ! Le sang et les têtes qui explosent sont à des kilomètres de toute réalité. Alors bien sûr, ça ne fait pas peur, mais je ne pense pas que ce soit vraiment le but du film.

Autre point qui éloigne le dégoût que pourrait causer les scènes : le second degré. Rien ne se prend au sérieux ici. D'où une tendance à rire, mais pas du film. Voilà qui justifie pleinement les effets exagérés. Quand même, il faut être honnête: avec une femme qui a une mitraillette à la place de la jambe, on ne peut pas dire que le film se prend au sérieux ! De même il y a un certain cynisme qui plane sur les personnages. Il se passe à chaque fois le contraire de ce qu'ils disent. Ainsi Cherry ne se trouve pas drôle, mais elle réussit à faire rire tout le monde. Ou alors, Wray soutient qu'il faut écraser les animaux sur la route, mais il n'hésite pas à faire un accident dès que quelquechose bloque la route. Une sorte d'humour noir qui confère son second degré au film.

Enfin, je ne pouvais pas finir sans parler de la performance des acteurs. Rose MacGowan est sulfureuse au possible, et se permet même d'être émouvante au détour de quelques scènes. Freddy Rodriguez a une classe d'enfer. Les autres acteurs sont tous très justes, avec un mention spéciale pour Marley Shelton sa tête de déterrée au milieu du film, et sa main qui pendouille.

Le film est donc explosif, jousissif, et même et très bien pensé du point de vue de la narration. En prime, on a le droit à une bande annonce délirante, Machete (sur un mec qui tue tout le monde avec son copain prêtre) ! Ajoutez le jeu de référence sympa avec Boulevard de la mort. Et vous aurez LE film Grindhouse !

Ma scène culte:

On a donc le go-go dance du début, qui ouvre le film de façon tout à fait excellente, en présentant de façon originale le personnage de Rose MacGowan. Et aussi la scène où Wray va chercher Cherry à l'hopital, qui est à mon avis la scène d'action la plus stylée du film. Rapide et efficace.

 

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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 11:59

Kurt Russell. TFM Distribution

Suntman Mike va enfin pouvoir tester si sa voiture est Deathproof !

Synopsis:

Un tueur fou, ancien cascadeur nommé Stuntman Mike, prend son pied en tuant des jeunes filles avec sa voiture "deathproof" ("à l'épreuve de la mort"). Mais toutes les belles ne se laissent pas avoir de la même façon.

Mon avis:

Ouf, il m'a fait peur Tarantino ! En sortant de la salle, après avoir vu Boulevard de la Mort pour la première fois, j'ai ressenti une amère déception. A quoi servaient ces dialogues sans fins entre la bande de copines ? Où étaient passés la force et l'intérêt de ceux d'un Reservoir Dogs ? Et surtout, pourquoi si peu d'action ? Heureusement, j'ai vite compris que je m'étais fait le film avant de le voir (grave erreur car à 99,9% des fois, le réalisateur a une autre vision que la mienne de l'histoire).

C'est donc vidé de mes préjugés que j'ai revu le film en DVD. Et là j'ai été satisfait du résultat. Bien entendu, ce que j'avais apprécié au premier visionnage m'a tout autant plu (si ce n'est plus) : les scènes d'action sont incroyables d'inventivité (je pense à l'accident revu par le point de vue de chacune des victimes), et la course poursuite finale est absolument ébouriffante (belle performance de la cascadeuse Zoe Bell). De plus, l'effet vintage de la pellicule fonctionne vraiment bien, venant couper le film par moments, donnant un aspect sale à l'image.

Passons aux dialogues, qui m'avaient horrifié : ils sont en fait très vivants, plutôt bien écrits, et permettent de mieux apprécier les superbes héroïnes, qui sont pour la plupart, vraiment jolies, voire sexys (je sais pas vous, mais moi, je pense à un certain lapdance). Cependant, les sujets des dialogues ne sont pas toujours très intéressants (ce qui n'empêche finalement pas de passer un bon moment). Malgré tout, ces dialogues s'inscrivent dans un scénario moins bête qu'il pourrait sembler (le tueur n'est pas présenté comme un simple dingue du bitume).

Finalement, en revoyant le film, associé à toutes les critiques que j'ai pu lire, je pense que l'on peut y voir une sorte de synthèse des films de Tarantino jusqu'ici : les références à Kill Bill sont explicites, le groupe de filles fait opposition au groupe de mecs de Resevoir Dogs, on resucite une vieille star (Kurt Russel, qui fait des merveilles en cascadeur frustré, complètement dingue)... Ce film s'apparente donc plus à une pause dans la filmographie du réalisateur (il ne s'en cache pas d'ailleurs) qu'à une œuvre majeur, qui lui permet de faire le point sur ce qu'il a fait  jusqu'ici, avant de reprendre pour un autre film, plus novateur.

En attendant, on s'éclate bien avec ce Deathproof.

Ma scène culte:

Disons qu'il y en a deux. Tout d'abord, l'accident, dont j'ai déjà parlé. Ensuite la fameuse course poursuite finale. Les voitures, la route, la vitesse. Mention spéciale à Zoe Bell, qui passe une bonne partie de la poursuite allongée sur le capot, et à ce motard qui ne sert à rien et qui s'écrase comme une merde. On the road again !

 

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